Poussière élaborée au niveau de la terminaison de l’étamine, et dont les grains renferment les noyaux mâles fécondants, le pollen est pour l’homme le spermatozoïde comme le pistil est l’ovule pour la femme. Tout comme le miel, le pollen peut être récolté. Mais pourquoi et comment ?
Trappe à pollen
C’est sans doute pour ses qualités multiples que nos apiculteurs se donnent souvent autant de mal (même pour une quantité infime mais qui vaut très chère sur le marché) à récolter cette merveille qu’est le pollen, pour parvenir à une meilleure nutrition de l’homme. Un outil a été mis au point pour ce faire. On le nomme « trappe à pollen ».
En principe, pour que ce piège fonctionne, on le confectionne sous forme de grille ayant un diamètre de 5 mm, et on le place devant l’accès à la ruche. De ce fait, lorsque l’abeille revient de sa collecte de pollen et de nectar, elle sera obligé de passer par le grillage pour entrer dans la ruche. C’est au moment de pénétrer que l’abeille perdra donc le pollen. Celui-ci va immédiatement tomber dans un tiroir spécialement aménagé pour le stocker.
Le tiroir va être déchargé tous les un ou deux jours. Les pollens vont par la suite être asséchés à 40° tout au plus avant d’être entreposé dans un contenant étanche. Ils peuvent également être conservés sous forme congelée.
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Il existe mille façons de consommer le pollen. Il suffit de le mélanger aux petits déjeuners, aux salades, aux délices que nous préparons à nos enfants pour le dessert,…Faisons quand même attention lors de la collecte. Il ne faut prendre qu’une toute petite partie des pollens (10%) car les vertus nutritionnelles qu’ils offrent à l’homme ne devraient pas nous faire oublier le fait que pour se développer, les abeilles ont autant besoin d’en consommer.
Mais de quelles vertus parle-t-on ?
Pour mieux comprendre, il faut tout d’abord savoir que le pollen est un élément essentiel aux subsistances des larves d’abeilles. Les abeilles, par leurs brosses à pollen, les cueillent donc sur les fleurs pour pouvoir nourrir les larves dans la ruche. Cette substance est riche en protide, de l’ordre de 20%. C’est pour cette raison même qu’il figure dans l’alimentation des œufs, des larves et des nymphes dits « couvain » de la ruche.
Par ailleurs, pour le tiers de sa composition, il contient des glucides, qui sont également importants pour qu’une abeille puisse entretenir une santé de fer et produire autant de miel qu’elle peut ; puis de près de 12% d’eau, de 5% de lipides, de 18 vitamines et de 25 minéraux.
Croissance, digestion…
Nos scientifiques ont porté un intérêt croissant à cette substance et ses vertus nutritionnelles si bien que d’autres éléments tels que des vitamines et des oligoéléments ont été mis à l’actif du pollen. Ils ont, entre autres, confirmé le fait que le pollen contenait des enzymes utiles à la digestion intestinale, à la décomposition du saccharose en glucose et en fructose…, que le pollen contient également des substances pouvant agir sur des bacilles intestinaux devenus virulents, en provoquant des infections urinaires et intestinales ; et bien d’autres vertus liées à l’augmentation de la vitesse de la croissance, à la performance sexuelle…
